Le taux d'imposition total moyen des entreprises au Maroc a légèrement augmenté entre 2016 et 2017. Il passe de 49,1% à 49,3%. Ce manque de compétitivité est compensé par une baisse du poids de la bureaucratie. Le rapport Paying Taxes 2017 montre qu'en absolu, le Maroc est excellent sur certains critères et mauvais sur d'autres.
Le "Paying Taxes 2016", établi par PwC et la Banque mondiale mesure le taux d'imposition total moyen pour une entreprise "type" de taille moyenne selon les règles fiscales en vigueur. Il en ressort que la pression fiscale atteint 49,3% au Maroc. Un chiffre élevé par rapport aux autres pays de la région où la moyenne est de 47,1%. L'on note que l'IS s'accapare la plus grande part de l'impôt à payer (25,3%) suivi par l'IR (22,8%). Le Maroc est mieux classé que la Côté d'Ivoire, la Tunisie et l'Algérie mais ses entreprises subissent plus de pression fiscale que l'Afrique du Sud où ce taux ne dépasse pas les 28,8% ou le Sénégal avec 45,1%. Lorsque l'on sait que la pression fiscale est un facteur d'attractivité pour les IDE et de compétitivité pour les entreprises locales, l'on comprend que du chemin reste à faire, puisque la moitié des "revenus" des entreprises marocaines est versée à l'Etat.
L'autre critère, celui du temps nécessaire pour la production des documents fiscaux, montre que le Maroc affiche un score relativement meilleur que les autres pays d'Afrique cette fois-ci. 211 heures sont ainsi nécessaires pour ce travail, contre une moyenne régionale de 307 heures. La Tunisie, le Kenya et l'Afrique du Sud font néanmoins mieux que le Maroc. L'Algérie et la Côte d'Ivoire sont derrière.
Le Maroc champion d'Afrique sur un seul critère
Enfin, seul facteur de soulagement, le Maroc pointe à la première place en termes de nombre d'impôts à payer. Il sont au nombre de 6, contre 7 pour l'Afrique du Sud, 8 pour la Tunisie et 27 pour l'Algérie. La Côte d'Ivoire, du haut de ses 63 documents à produire, est le dernier élève d'Afrique.
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