Nexans Maroc sort d'un exercice 2017 plutôt difficile. La société, qui a profité d'un effet prix pour augmenter son chiffre d'affaires, a réalisé une baisse importante de ses bénéfices, en partie à cause de l'assainissement et la rationalisation du compte client voulus par le management. les relais de croissance en Afrique et la relance timide de la commande publique devront cela dit permettre une remontée progressive des revenus. Dans ce contexte, les ventes ont augmenté de 4,76% à 1,64 Md de dirhams, grâce à la remontée des cours des métaux, dont les prix sont répercutés sur les clients. Hors effet prix, les ventes sont en décroissance organique de 3,4% compte tenu des conditions de marché difficiles. Pour sa part, le résultat d'exploitation baisse à 48 MDH, contre 63 MDH en 2016. Le management explique que la société a beaucoup rationalisé sa production et sa clientèle en 2017. Selon Karim Bennis, Administrateur et directeur Général de Nexans qui s'exprimait à l'occasion de la présentation des résultats, Nexans a provisionné “une dizaine de millions de dirhams” sur l'année pour assainir son compte client.
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Des relais de croissance en Afrique
Sur le marché local, Nexans s'adapte. Les pressions sur les marges obligent à se diriger vers des ventes de solutions au lieu de la simple commercialisation de produits. La distribution est également un créneau mis à profit. Mais le marché est cyclique. Les relais de croissance, en Afrique notamment, permettent de lisser ces contraintes. D'ailleurs, la filiale Ivoirienne Nexans Côte d'Ivoire (NCI) a été consolidée pour la première fois dans les comptes de Nexans Maroc et ce, par intégration proportionnelle. Nexans Maroc y est actionnaire à hauteur de 41% et compte réaliser un chiffre d'affaires de 60 MDH dans cette filiale en 2018. Plus globalement, le management se dit confiant pour l'exercice en cours. Bennis estime en effet que les efforts de rationalisation et l'amélioration de la demande devront contribuer à une relance de l'activité après une chute du RNPG de moitié en 2017.