Décryptages

Le groupe Allemand, après avoir annoncé son rapprochement du Groupe italien Italcementi, propriétaire de Ciments du Maroc, commence à s'intéresser, selon les bruits de couloirs, aux cimenteries du Groupe d'Anass Sefrioui. Peu importe l'issue de cette affaire, les analystes la jugent déjà crédible. 


Ce rapprochement est passé inaperçu par rapport à celui de Holcim/Lafarge. Pourtant, le rapprochement Italcementi/ Heidelbergcement donne tout aussi lieu à la naissance d'un géant mondial du BTP. Italcementi, qui demeure majoritaire dans le capital de Ciments du Maroc, pourrait faire profiter le nouvel ensemble de cette présence au Maroc comme relai vers l'Afrique subsaharienne.

Or, depuis quelques temps, la presse nationale se fait écho d'un rapprochement entre le groupe HeidelbergCement et Ciments de l'Atlas ou encore Ciments de l'Afrique, les bras en béton du groupe immobilier d'Anass Sefrioui. Le groupe aurait même fait le déplacement à Casablanca pour en discuter. 


C'est compliqué...


Car en avril 2014, Ciment de l’Afrique a finalisé l’acquisition de la filiale gabonaise du cimentier Heidelberg Cement, après que l’opérateur allemand ait délesté sa filiale dans un pays qui affiche des conditions économiques difficiles. Ciments de l'Afrique a donc déjà conclut des deals avec le groupe allemand et rien ne les empêche des récidiver.


En clair, le groupe allemand devra faire le choix, pour ses activités en Afrique subsaharienne, entre une espèce de filiale qu'est Ciments du Maroc et un vieux partenaire d'affaires qu'est Ciments de l'Atlas et Ciments de l'Afrique, bref avec Anass Sefrioui. En attendant, le champ reste ouvert à la spéculation. Qui sait peut-être que les allemands font jouer la concurrence en maintenant ce brouillard. Peu importe l'issue de ce manège, ce type de rapprochement est  crédible  en vue de la mutation mondiale que connait ce secteur.