La hausse du côut du risque a impacté le résultat net part du groupe (RNPG) qui a baissé de 43,1%, à 364 MDH. Pour autant, le management de la filiale du groupe BNP Paribas ne s'en inquiète pas outre mesure, la solvabilité de la banque demeure encore solide.
Laurent Dupuch, président du Directoire de la BMCI, est tout sourire au moment de s'adresser à la presse et à la communauté des analystes lors de la conférence de présentation des résultats annuels de la banque. En effet, en dépit de la forte contraction du RNPG, les motifs de satisfaction restent nombreux pour l'état-major de la filiale du groupe BNP Paribas.
Il y a, en premier lieu, la résilience du PNB qui a crû de 4,5% par rapport à l'année précédente, à 3,3 milliards de dirhams. Cette bonne performance opérationnelle est le fait de la croissance de la marge sur commissions de 2,8%, et de celle des revenus des activités de marché de 51,6%, grâce notamment à la baisse des taux qui a permis la revalorisation du portefeuille de la banque. La marge d'intérêts, elle, ne progresse que de 0,2%.
Par ailleurs, le résultat brut d'exploitation (RBE) s'est apprécié de 2,3%, à 1,7 milliard de dirhams, et le coefficient d'exploitation ressort à 48%, "soit l'un des meilleurs du marché", selon le management de la banque.
En revanche, le coût du risque a augmenté de 67% en 2014, à 982 millions de dirhams, reflétant la conjoncture difficile du marché et "un souci d'anticipation et d'amélioration de la couverture des risques", selon L. Dupuch. Le RNPG s'en retrouve fortement impacté puisqu'il enregistre une baisse importante de 43,1%, à 364 MDH. Les bénéfices de la BMCI ont également été amputés, selon le management de la banque, par une charge exceptionnelle d’impôt différé de 37 millions de dirhams, due à la fusion entre BMCI et BMCI Crédit Conso. Malgré cette contreperformance, les dirigeants de la BMCI estiment que la "solvabilité de la banque reste solide et confirmée par les agences de notation", se traduisant notamment par un ratio de liquidité de 129% et un ratio de solvabilité largement au-dessus des minimas requis. Au niveau des dépôts de la clientèle, ceux-ci ont reculé de 1,5% à cause notamment du choix de limiter les dépôts rémunérés. Les dépôts à terme (DAT) ont ainsi baissé de 40% et les ressources non-rémunérées s'établissent à 66% des dépôts. Les comptes d'épargne et à vue enregistrent en revanche une hausse respective de 7,9% et 3,9%. Au niveau du crédit, la baisse est globalement de 1,8%; mais avec de bons indicateurs sur certaines rubriques comme le crédit, à l'habitat, qui croît de 4,2%, et les crédits à la consommation qui augmentent de 13%. L. Dupuch reste optimiste pour les perspectives d'avenir de la BMCI à travers la poursuite du développement réseau (+15 agences), l'investissement dans la stratégie corporate avec un nouveau modèle de centres d'affaires regroupant toutes les expertises, la poursuite de la dynamique d'innovation, de formation et digitalisation. Enfin, la BMCI se félicite d'être la première banque à obtenir le label RSE de la CGEM.
Notons que la distribution d’un dividende de 30 DH par action, identique à l'année précédente, a été proposée.