Selon l'assureur Allianz, Les interruptions d'activité et les incidents cybernétiques dominent le paysage des risques pour les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs en 2018
Pour la première fois, le Baromètre réalisé par Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS), filiale d’Allianz, évalue les risques perçus par les entreprises marocaines.
Plus de 1.900 experts des risques de 80 pays sondés.
Avec la nature changeante des risques et l'augmentation des incidents liés à la cybersécurité, les interruptions d'activité constituent la principale menace pour les entreprises dans le monde, y compris au Maroc.
En raison des pertes record liées aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques, ces risques reviennent occuper les premiers rangs du classement.
Les entreprises s'inquiètent des risques et des responsabilités découlant des nouvelles technologies.
L'interruption des affaires et les Cyber incidents sont les principaux risques cette année à l'échelle mondiale selon le Baromètre des risques d'Allianz 2018. Les pertes importantes causées par les catastrophes naturelles sont également une préoccupation croissante pour les entreprises. Dans ce sens, le changement climatique et la volatilité accrue des conditions météorologiques figurent dans le top 10 des risques les plus importants, pour la première fois.
En parallèle, l'impact des nouvelles technologies est l'un des risques qui ont connu les plus fortes progressions, car les entreprises reconnaissent que des innovations telles que l'intelligence artificielle ou la mobilité autonome pourraient créer de nouvelles responsabilités et des pertes à plus grande échelle dans le futur.
À l'inverse, les entreprises sont moins préoccupées par les évolutions du marché qu'il y a 12 mois.
Principaux risques des entreprises au Maroc en 2018
Pour la première fois, le Baromètre des risques d’Allianz inclut les risques les plus redoutés par les entreprises marocaines en 2018. Comme au niveau mondial, l'interruption d’activité, les cyber incidents et les catastrophes naturelles sont les principaux risques qui préoccupent les entreprises au Maroc. L’atteinte à la réputation ou à l’image de marque et les défaillances de qualité, les défauts de série et le rappel de produits - qui ne figurent pas parmi les dix principaux risques globaux - constituent localement une source d’inquiétude pour les entreprises marocaines.
Progression des risques climatiques et technologiques
Après une perte record de 135 milliards de dollars en catastrophes naturelles en 2017 - la plus élevée jamais enregistrée - causée par les ouragans Harvey, Irma et Maria aux États-Unis et aux Caraïbes, les catastrophes naturelles viennent figurer parmi les trois premiers risques mondiaux. L'impact des catastrophes naturelles va bien au-delà des dommages matériels aux biens dans les zones touchées. « À mesure que les industries deviennent plus légères et connectées, les catastrophes naturelles peuvent perturber une grande variété de secteurs dans le monde qui pourraient sembler ne pas être directement touchée », explique Ali Shahkarami, responsable de la recherche sur les risques de catastrophe chez AGCS.
Les répondants craignent que l'an 2017 ne soit précurseur de l'augmentation de l'intensité et de la fréquence des catastrophes naturelles. Le changement climatique / l'augmentation de la volatilité des conditions météorologiques est un nouvel arrivant dans le Top 10 du baromètre des risques en 2018 et le potentiel de perte pour les entreprises est encore plus exacerbé par l'urbanisation rapide dans les zones côtières.
Par ailleurs, le risque lié aux nouvelles technologies a connu la plus grande progression au niveau du Baromètre des risques d'Allianz, passant de la 10ème à la 7ème place.
Il constitue également le deuxième plus grand risque futur à long terme après les incidents cybernétiques auxquels il est étroitement lié.
La vulnérabilité des machines automatisées, voire autonomes ou auto-apprenantes à des échecs ou à des actes malveillants, tels que l'extorsion ou l'espionnage, augmentera à l'avenir et pourrait avoir un impact significatif si des infrastructures critiques, comme les réseaux informatiques ou l'alimentation électrique, sont impliquées.
Source : Allianz