La BCE a musclé son jeu jeudi pour soutenir l'économie européenne en abaissant encore ses taux et en prolongeant son programme de rachat de dette avec un seul objectif en tête, relancer l'inflation, mais sans réussir à contenter les marchés.
L'institution monétaire a une nouvelle fois abaissé son taux de dépôt au jour le jour, de -0,2% à -0,3%. La mesure, qui s'apparente à une augmentation de la pénalité pour les banques qui stockent de l'argent, est destinée à les inciter à prêter, pour stimuler l'activité économique et relancer la faible inflation en zone euro.
Surtout, la BCE a renforcé la puissance de feu de son "bazooka", le surnom de son programme de rachat de dette, en allongeant d'au moins six mois sa durée, jusqu'en mars 2017, et en incluant dans les 60 milliards d'euros de dette qu'elle rachète tous les mois des titres qui n'y figuraient pas auparavant. D'ici le printemps 2017, elle aura mis 1.500 milliards d'euros sur la table.
Les marchés financiers ont réagi brutalement, les places boursières reculant fortement tandis que l'euro remontait brutalement, les investisseurs semblant trouver les annonces de la BCE trop timorées par rapport à ce qu'ils attendaient.
En images: la réaction des marchés après l'annonce :
EUR/USD. Graphique 30 minutes.
Le DAX allemand. Graphique 5 minutes.