NEW YORK, 19 octobre (Reuters) - La Bourse de New York a clôturé en hausse mardi, une série de résultats trimestriels supérieurs aux attentes publiés par des poids lourds de la cote du marché ayant nourri l'optimisme des investisseurs sur la santé des entreprises.
L'indice Dow Jones a gagné 75,54 points, soit 0,42%, à 18.161,94 et le Standard & Poor's 500 a pris 13,10 points (+0,62%) à 2.139,60, enregistrant ainsi sa meilleure performance depuis le début du mois. Le Nasdaq Composite , lui, a progressé de 44,01 points (+0,85%) à 5.243,84.
Sur les 52 entreprises du S&P 500 qui ont déjà publié leurs résultats, 81% ont fait état de bénéfices supérieurs aux attentes des analystes financiers selon Thomson Reuters I/B/E/S. Et désormais, les investisseurs tablent en moyenne sur une hausse de 0,2% des profits sur le troisième trimestre, alors qu'ils prévoyaient initialement une baisse de 0,7%.
Si leur nouveau pronostic est vérifié, Wall Street mettra fin à une série de quatre trimestres consécutifs de recul des bénéfice et, pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2014, les profits comme les chiffres d'affaires des entreprises du S&P 500 auront progressé.
"Les résultats de sociétés sont plutôt bons", résume Jack Ablin, directeur des investissements de BMO Private Bank. "Au vu des antécédents des entreprises en matière de dépassement des attentes, les investisseurs pensent que pour la première fois en cinq trimestres, on aura une évolution positive des bénéfices."
Les 11 grands indices sectoriels du S&P 500 ont fini la séance dans le vert mais le mouvement général de hausse a profité en particulier au secteur de la santé, dont l'indice a progressé de 1,07% après les prévisions solides du géant de l'assurance santé UnitedHealth. L'action de ce dernier a bondi de 6,9%, de loin la plus forte hausse du Dow. UNITEDHEALTH EN TÊTE DU DOW, IBM LANTERNE ROUGE
Autre vedette du jour, le spécialiste de la vidéo à la demande Netflix a pris 19,03% au lendemain de l'annonce d'une augmentation plus forte qu'attendu du nombre de ses abonnés au troisième trimestre.
Goldman Sachs s'est adjugé pour sa part 2,15% et a tiré le secteur financier à la hausse après des profits bien meilleurs qu'anticipé.
A la baisse, IBM, lanterne rouge du Dow, a abandonné 2,62% après un 18e trimestre consécutif de baisse du chiffre d'affaires, qui a pris le pas sur un bénéfice supérieur au consensus.
Autre poids lourd sanctionné par le marché, Johnson & Johnson a cédé 2,6%, ses résultats ayant été occultés par l'annonce par Merck & Co (+0,93%) d'un projet de biosimilaire du Remicade, son médicament le plus vendu.
Intel a quant à lui fini la séance sur le Nasdaq en hausse de 1,23% mais perdait ensuite plus de 3% dans les transactions hors séance en réaction à ses résultats et à ses prévisions pour le quatrième trimestre.
Environ 5,6 milliards d'actions ont été échangées sur les différentes places américaines, contre 6,52 milliards en moyenne sur les 20 séances précédentes.
Sur le marché des changes, le dollar a fini pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence, les investisseurs prenant des bénéfices après une hausse d'environ 3% depuis la fin septembre. Face à l'euro, il s'appréciait légèrement, autour de 1,0980.
Les chiffres mensuels des prix à la consommation ont laissé une impression mitigée: si l'indice global a enregistré sa plus forte hausse en cinq mois (+0,3%), l'indice de base a augmenté moins qu'attendu, ce qui pourrait affaiblir le scénario d'une hausse de taux de la Réserve fédérale en décembre.
Les rendements des emprunts d'Etat américains ont reculé, influencés par les chiffres de l'inflation mais aussi par la baisse de ceux des "gilts" britanniques, qui évoluent au gré des spéculations sur le Brexit.
En fin de journée, les Treasuries à dix ans affichaient un rendement de 1,750%.