NEW YORK, 2 octobre (Reuters) - La Bourse de New York a fini lundi dans le vert, ses trois principaux indices, soutenus par les financières et les valeurs de santé, enregistrant des records sur fond d'indicateurs économiques meilleurs que prévu.
L'indice Dow Jones a gagné 152,51 points, soit 0,68%, à 22.557,60.
Le Standard & Poor's 500, plus large, a progressé de recule de 0,39% à 2.529,12 et le Nasdaq Composite a pris 0,32%, 6.516,72.
La fusillade perpétrée lors d'un concert à Las Vegas, qui a fait au moins 58 morts et plus de 500 blessés, a cependant pesé sur les opérateurs de casinos. MGM Resorts, qui détient le casino Mandalay Bay où s'est déroulée la fusillade, a chuté notamment de 5,58%. Dans son sillage, Wynn Resorts a perdu 1,24%.
L'activité du secteur manufacturier américain a enregistré une croissance plus forte que prévu au mois de septembre, à 60,8, au plus haut depuis mai 2004.
Les dépenses de construction ont, elles, rebondi de 0,5% en août après deux mois de baisse, avec des hausses dans le parc privé comme dans le public. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une progression de 0,4%.
"Les investisseurs se préparent à des bénéfices qui devraient être assez bons et il règne encore un certain optimisme sur les allégements fiscaux dont pourraient bénéficier les entreprises", déclare Rick Meckler, de chez LibertyView Capital Management.
La hausse des bénéfices des entreprises au troisième trimestre devrait s'élever à 6,2% par rapport à il y a un an, selon les données Thomson Reuters. Hors secteur de l'énergie, leurcroissance devrait atteindre 4,3%.
Le président de la Réserve fédérale de Dallas, Robert Kaplan s'est dit toujours ouvert à une hausse des taux en décembre, tout en précisant que la Fed devait étudier attentivement la question au vu d'une inflation toujours morose.
La semaine dernière, la présidente de la Fed, Janet Yellen, avait également jugé que la banque centrale américaine devait poursuivre ses hausses de taux en dépit de la faiblesse de l'inflation.
L'évolution des contrats de futures sur les fonds fédéraux implique une probabilité de hausse des taux directeurs de 71% à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire des 12 et 13 décembre, selon le baromètre FedWatch du CME.
LE DOLLAR GRIMPE
Le bon chiffre de l'activité du secteur manufacturier et les anticipations de resserrement monétaire ont soutenu le dollar qui a pris 0,59% face à un panier de devises de référence . Il s'adjugeait 0,57% face à l'euro et 0,12% face au yen.
De son côté, le rendement de l'emprunt américain à 10 ans est remonté à 2,333%, contre 2,326% vendredi.
Sept des 11 secteurs du S&P-500 ont fini dans le vert. Derrière les matériaux (+1,09%), les valeurs de la santé ont gagné 0,95%. Gilead Sciences a pris3,08% et Johnson & Johnson 0,93%.
En troisième position, le compartiment des financières a gagné 0,89%. Goldman Sachs a pris 1,46%, en raison notamment d'informations de presse selon lesquelles la banque étudierait la possibilité de lancer une activité de trading dédiée au bitcoin et autres cryptomonnaies. JP Morgan s'est octroyé 1,4%.
Pénalisé par la forte baisse des cours du brut, le secteur de l'énergie a néanmoins réduit ses pertes pour finir quasiment à l'équilibre (-0,02%). Exxon Mobil (-0,42%) et Chevron (-0,06%), sont parmi les plus fortes baisses du Dow.
GENERAL MOTORS PREND PLUS DE 4%
Aux valeurs, General Motors a pris 4,38%, après avoir atteint un record en séance, porté par une note positive de Rod Lache, analyste de Deutsche Bank. Après une rencontre avec la direction, celui-ci a écrit que le constructeur pourrait faire rouler des voitures autonomes à une grande échelle dès 2020.
Walt Disney a fini sur un gain de 1,30%, parmi les meilleure progressions du Dow. Le groupe et le câblo-opérateur Altice USA, filiale américaine du groupe français du même nom, ont conclu un accord de programmation.
Procter & Gamble a pris 0,87%, signant l'une des plus fortes hausses du Dow. La société de conseil, Institutional Shareholder Services (ISS), a invité vendredi les actionnaires à voter en faveur de l'entrée de l'investisseur activiste Nelson Peltz au conseil d'administration du géant américain des produits de grande consommation.
Nordstrom, plus forte baisse du S&P-500, a lâché 6,30% alors que des informations de presse ont fait état de difficultés pour la famille fondatrice à conclure un accord avec un partenaire financier pour retirer l'enseigne de grands magasins de la cote.
Western Digital a perdu 3,49%. La vente de la division mémoires de Toshiba au consortium emmené par Bain Capital laisse peser de lourdes incertitudes sur sa collaboration avec le conglomérat japonais dans l'usine de semi-conducteurs qu'ils exploitent conjointement.
Quelque 6,3 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, un chiffre conforme à la moyenne enregistrée sur les 20 dernières séances.
Sur le front pétrolier, la hausse des forages aux Etats-Unis et la progression de la production de l'Opep en septembre ont mis un terme au rally du brut léger, qui a chuté de plus de 2%, après avoir enregistré son meilleur troisième trimestre en 13 ans. Le Brent a perdu, lui, plus de 1%.