WASHINGTON (Reuters) - Le département de la Justice (DoJ) et l‘autorité de régulation des marchés dérivés américains ont annoncé lundi que trois banques européennes avaient accepté de payer au total une amende de 46,6 millions de dollars (37,6 millions d‘euros) pour éviter des poursuites civiles et pénales liées à une affaire de manipulations présumées sur le marché des métaux précieux et des contrats à terme aux Etats-Unis.
Le DoJ et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) ont ajouté qu‘ils poursuivaient également huit traders de ces banques pour s’être livrés à une pratique baptisée “spoofing”, consistant à placer de faux ordres et à les retirer avant leur exécution.
Une telle manoeuvre, qui crée l‘illusion d‘une demande, peut permettre aux traders d‘influencer les prix dans une direction favorable à leurs positions.
Deutsche Bank et UBS ont accepté de payer respectivement 30 millions et 15 millions de dollars et HSBC versera, elle, 1,6 million de dollars, a précisé la CFTC.
La CFTC a infligé aux trois banques des pénalités réduites en raison de leur collaboration à l‘enquête. UBS a elle-même dénoncé la manipulation présumée de ses traders, a ajouté la CFTC.
Un porte-parole d‘UBS n‘a pas souhaité faire de commentaire, tandis qu‘un porte-parole de HSBC a dit que la banque était satisfaite de ce règlement.
De son côté, un porte-parole de Deutsche Bank a déclaré “que la banque avait collaboré de manière pro-active et importante à l‘enquête du gouvernement et qu‘elle avait amélioré ses contrôles et sa surveillance pour s‘assurer que de telles pratiques ne se reproduiraient pas à l‘avenir”.
La pratique du “spoofing” est interdite par la loi de régulation financière Dodd-Frank adoptée en 2010.