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La Réserve fédérale a annoncé mercredi son intention d'accélérer la réduction des mesures de relance de l'économie américaine mises en place pendant la pandémie, prévoyant au moins trois hausses des taux d'intérêt l'année prochaine pour contrer une inflation galopante.

Le Comité fédéral de l'Open Market a indiqué mercredi, à l'issue de sa réunion de deux jours consacrée à l'élaboration de la politique monétaire, qu'il doublerait la réduction de son programme d'achat d'actifs pour la porter à 30 milliards de dollars par mois, un calendrier qui pourrait permettre de mettre fin à ces achats d'ici mars, au lieu de la trajectoire initiale de juin fixée le mois dernier.

"Nous sommes prêts à utiliser nos outils pour nous assurer que l'inflation élevée ne s'installe pas", a expliqué le président de la Fed, Jerome Powell, lors d'une vidéoconférence. "C'est une économie forte, une économie dans laquelle il est approprié de relever les taux d'intérêt", a-t-il affirmé.

Bien que les décideurs aient voté en faveur du maintien des taux directeurs à un niveau proche de zéro, où ils se situent depuis mars 2020, de nouvelles projections économiques montrent que tous les responsables de la Fed ont prévu au moins une hausse des taux l'année prochaine, ce qui représente un changement considérable par rapport à septembre, lorsque la moitié des banquiers centraux estimaient que les hausses de taux d'intérêt n'étaient pas justifiées avant au moins 2023.

Les responsables de la banque centrale prévoient désormais que les taux s'établiront à 0,9 % à la fin de 2022, à 1,6 % à la fin de 2023 et à 2,1 % à la fin de 2024.

"L'inflation ayant dépassé 2 % depuis un certain temps, le comité pense qu'il sera approprié de maintenir cette fourchette cible jusqu'à ce que les conditions du marché du travail aient atteint des niveaux compatibles avec les évaluations du comité en matière d'emploi maximum", a indiqué la Fed dans un communiqué.

Ce revirement intervient après que les prix à la consommation ont grimpé en flèche, atteignant 6,8 % en rythme annuel en novembre, alors que le taux de chômage a chuté à 4,2 % le même mois.