FRANCFORT (Reuters) - La moitié des plus grandes banques de la zone euro ne survivraient pas à une pénurie de liquidités de six mois, a déclaré lundi la Banque centrale européenne (BCE).
Les tests de résistance réalisés par la BCE sur 103 banques mettent ainsi au jour certaines faiblesses du système bancaire de la zone euro: ils montrent entre autres que quatre banques ne pourraient pas poursuivre leurs activités plus de six mois si elles perdaient tout accès aux marchés de financement et que 52 d’entre elles devraient baisser le rideau si leurs contreparties financières et certains clients commerciaux retiraient leurs avoirs.
“Les effets des chocs idiosyncrasiques de liquidité sur les banques universelles et les banques d’importance systémique mondiale seraient généralement plus sévères que pour les autres établissements, dans la mesure où elles dépendent habituellement de sources de financement moins stables”, explique l’institution dans un communiqué.
Vingt-six banques survivraient plus de six mois même en cas de choc “extrême”, une hypothèse qui intègre un abaissement de trois échelons de leurs notes de crédit et des retraits plus importants.
La BCE juge néanmoins “globalement positifs” les résultats des tests, qui ont porté au total sur 103 banques, en notant que la “période de survie” de six mois déclaré par près de la moitié d’entre elles dépasse largement la période couverte par le ratio de liquidité à court terme, qui ne dépasse pas 30 jours calendaires.
La période de survie correspond au nombre de jours pendant lesquels une banque peut continuer à exercer ses activités avec la trésorerie et les garanties dont elle dispose sans accès aux marchés de financement.