La purge contre les comploteurs présumés du coup d'Etat au sein des forces de sécurité turques s'est propagée, lundi, au département de police avec un total de 7.850 agents de police, y compris de haut rang, suspendus.
C'est la plus large purge au sein de ce corps que connaît le pays, un département touché, ces deux dernières années, par plusieurs centaines d'opérations d'arrestations de policiers mais également de magistrats accusés d'être proches du mouvement "Hizmet" (Service) de l'érudit Fethullah Gülen.
Ce nombre s'ajoute aux plus de 3.000 gardes à vue opérées au sein l'armée dont 103 généraux et amiraux, selon l'agence de presse Anadolu.
Le système judiciaire n'a non plus été épargné avec au moins 2.745 juges et procureurs parmi lesquels deux membres de la Cour constitutionnelle, 48 magistrats du Conseil d'Etat et 140 autres de la Cour suprême d'appel.
Le chef de l'Etat a promis, dimanche, la poursuite de la lutte contre les proches de Gülen, accusé d'avoir fomenté ce putsch, et "d'épurer" toutes les institutions de l'Etat de ce "virus qui, tel un cancer, s'est propagé dans tout l'appareil de l'Etat".
Fethullah Gulen, ancien allié de M. Erdogan, est accusé par le pouvoir d'avoir constitué une structure parallèle au sein de la police et de la justice pour manipuler une enquête sur présumée corruption en décembre 2013 ayant ciblé notamment le Premier ministre à l'époque et actuel chef de l'Etat et son entourage et d'avoir tenté de renverser le gouvernement.