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Le dinar tunisien a poursuivi, cette semaine, sa forte dépréciation face aux devises internationales, confirmant une tendance entamée ces derniers mois et devant s'accentuer à l'avenir, à en croire les analyses des experts financiers.
La monnaie tunisienne, qui fait les frais d'une économie nationale en berne, a franchi, à compter de lundi dernier, la barre symbolique de 2,5 TND pour un euro, alors que celui-ci se changeait à moins de deux dinars, il y a peu d'années. 
Le plus bas historique du dinar serait en relation avec un déficit commercial galopant, un endettement public insoutenable, le recul des transferts des expatriés et la fonte des réserves en devises propres, selon les arguments développés aussi bien par les officiels que par les observateurs.
Les réserves de la banque centrale sont, en effet, descendues sous le seuil de 5 milliards d'euros, soit l'équivalent de 104 jours d'importations, une situation jamais atteinte depuis une trentaine d'années.
Les experts tunisiens sont quasi-unanimes sur la perspective de 3 TND pour un euro dans les tout prochains mois, avec un impact certain sur l'inflation frôlant déjà le taux de 5 % et l'effritement d'un pouvoir d'achat, déjà mis à mal par une vague de renchérissement.

La ministre tunisienne des Finances Lamia Zeribi avait mis en garde, mardi, contre "la dévaluation brutale" de la monnaie locale, privilégiant "un glissement progressif".
Pour ce faire, la ministre avait annoncé une diminution graduelle des interventions de la banque centrale sur le marché de change, une mesure vivement recommandée par le Fonds monétaire international (FMI), désormais principale créancier de la Tunisie.

Dinar tunisien contre Euro depuis début 2007 

Une délégation du FMI vient de donner son accord pour la déblocage de la deuxième tranche (320 millions de dollars) d'un programme d'aide de 2,9 milliards de dollars accordé à la Tunisie, le deuxième du genre en trois ans.