Ce recours a connu une hausse de 11,2% (ou +9,2 milliards de dinars/ 1 euro = 3,25 dinars) par rapport à son niveau de 2019, a précisé la BCT dans une note, publiée par la BCT sur les évolutions économiques et monétaires.
Elle a relevé que ce niveau d'endettement élevé s’explique par la hausse importante de l'encours de la dette intérieure, qui a franchi la barre de 31 milliards de dinars, contre 10 milliards de dinars en 2010.
L'institution d'émission a souligné que les paiements au titre du service de la dette ont augmenté de 15,7% en novembre 2020, pour avoisiner 10,6 milliards de dinars.
Cette évolution porte la marque de la hausse des remboursements de la dette intérieure à 4,98 milliards de dinars, contre 2,65 milliards un an auparavant.
En revanche, les remboursements de la dette extérieure se sont atténués à 5,65 milliards de dinars après 6,55 milliards en novembre 2019.
S'agissant du financement des besoins du Trésor, les ressources d'emprunt ont atteint, au terme du mois de novembre dernier, un niveau record de 11 milliards de dinars, contre 9,3 milliards un an auparavant.
Le Trésor a intensifié son recours au marché intérieur pour atteindre 6,3 milliards de dinars contre 2,5 milliards à fin novembre 2019.
Mardi dernier, le ministre tunisien de l'Economie, des Finances et de l'appui à l'investissement, Ali Kooli, avait relevé que les prêts dont la Tunisie a bénéficié ont été octroyés à des conditions faciles, étant donné la nécessité pour le gouvernement de mobiliser 18,5 milliards de dinars (5,7 milliards d’euros) pour pouvoir financer le budget de l'Etat au titre de l'année 2021.
S’exprimant devant les députés, le ministre a indiqué que les prêts visent à fournir des ressources financières pour le budget de l'Etat et à pouvoir fournir des ressources pour certains projets, rappelant que le gouvernement avait annoncé lors de la soumission du projet de budget de l'Etat pour 2021 que le recours à l'emprunt est "incontournable".