Le président Donald Trump va revenir sur certains aspects importants de la politique de détente avec Cuba mise en place par son prédécesseur Barack Obama.
Il devrait l'expliquer vendredi à Miami dans un discours consacré à la nouvelle donne envers Cuba que son administration entend appliquer.
D'après des responsables du gouvernement ayant eu accès au projet de mémorandum sur le sujet, Donald Trump insistera sur l'interdiction en vigueur faite aux ressortissants américains d'effectuer des voyages de tourisme sur l'île communiste.
Les conditions entourant les déplacements de citoyens américains à Cuba seront plus restrictives.
Mais surtout, le chef de la Maison blanche entend restreindre de manière significative les liens commerciaux que pourraient nouer ou développer les entreprises américaines avec le secteur militaire cubain.
Les forces armées à Cuba ont une présence tentaculaire dans l'économie du pays, en particulier dans le tourisme où elles possèdent par le biais du conglomérat GAESA la plupart des hôtels, notamment dans le vieux La Havane.
D'après des économistes cubaIns, GAESA, dont la création remonte aux années 1980, procure à l'Etat de 40 à 60% de ses revenus en devises étrangères.
Le conglomérat est propriétaire de quasiment tous les supermarchés ou magasins de l'île qui vendent des produits importés.
Même chose pour les services de télévision par satellite. Et Fincimex, une de ses filiales, a la main sur toutes les transactions effectuées par carte de crédit ou les transferts d'argent à l'étranger.
Donald Trump ne prévoit pas, dit-on de même source, de revenir sur le rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et La Havane qui date de juillet 2015. Il ne touchera pas non plus aux liaisons aériennes commerciales directes.
Le président américain justifiera ces changements, ajoute-t-on, en se plaçant sur le plan des droits de l'homme.
Ses collaborateurs font valoir que l'ouverture historique prônée par Barack Obama ne s'est pas traduite par une amélioration du sort des Cubains en matière de droits civiques alors qu'elle a considérablement bénéficié au régime cubain sur un plan financier.