(Reuters) - Total étudiera ses options en Iran si les Etats-Unis rétablissent des sanctions contre Téhéran, a déclaré le PDG du groupe pétrolier français Patrick Pouyanné à la publication International Oil Daily, selon des extraits d‘un entretien diffusés mardi.
Ces déclarations interviennent alors que le président américain Donald Trump a décidé vendredi ne plus “certifier” l‘accord sur le programme nucléaire iranien, donnant ainsi au Congrès des Etats-Unis la possibilité de rétablir des sanctions contre l‘Iran.
Total a de son côté signé en juillet un accord avec l‘Iran en vue de développer la phase 11 de South Pars, le plus grand gisement de gaz naturel au monde, dans le cadre d‘un projet estimé dans sa première étape à quelque deux milliards de dollars.
“Total respecte les lois qui lui sont applicables, et donc s‘il y a des lois qui nous imposent de nous retirer d‘Iran, nous nous retirerons d‘Iran”, a déclaré Patrick Pouyanné lors un entretien accordé à International Oil Daily à la veille des annonces américaines.
“Nous verrons quelles sont les conséquences”, a-t-il ajouté. “Nous aurons besoin de voir ce que fait le Congrès et, s‘il fait quelque chose, quel type de sanctions il imposera. Nous avons signé un contrat en Iran. Si nous pouvons aller de l‘avant, nous irons de l‘avant. Si nous ne pouvons pas, nous devrons nous arrêter. C‘est la vie.”
Le PDG de Total a ajouté que l‘Union européenne, la Chine et la Russie pourraient considérer que l‘accord sur le nucléaire iranien peut toujours s‘appliquer, auquel cas les Etats-Unis devrait prendre une décision unilatérale. Dans cette hypothèse, Total chercherait à s‘assurer qu‘il peut mener à bien le projet South Pars.
La situation du projet sera clarifiée d‘ici à la fin de l‘année dans le mesure où le Congrès américain a deux mois pour prendre une décision, a également dit Patrick Pouyanné.