ANKARA (Reuters) - La France ne doit pas se laisser influencer par les opinions du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman sur le programme nucléaire iranien, ont prévenu jeudi les autorités de Téhéran.
Cette mise en garde est lancée alors que “MBS” vient de boucler une visite en France, étape de sa tournée européenne.
“Etant l’un des pays signataires de cet accord, la France doit s’abstenir de se laisser influencer par Salman l’imprudent et éviter de tendre l’oreille aux fausses déclarations que Ryad tient contre l’accord”, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi.
Le JCPOA (Plan d’action global conjoint), signé en juillet 2015 par l’Iran, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne, a mis en place un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée progressive des sanctions contre Téhéran.
Donald Trump, qui conteste le bien-fondé de cet accord, est rejoint sur ce point par l’Arabie saoudite qui l’a dénoncé à plusieurs reprises.
Le président américain a donné aux signataires européens jusqu’au 12 mai pour “réparer les affreuses erreurs” de ce texte ratifié par l’administration de Barack Obama, faute de quoi il refusera de prolonger l’assouplissement des sanctions américaines contre la république islamique.
Selon un document obtenu mi-mars par Reuters, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont proposé à leurs partenaires européens de nouvelles sanctions contre l’Iran visant ses activités balistiques et son rôle en Syrie dans l’objectif de convaincre les Etats-Unis de préserver l’accord de 2015.