- En 2023, le Maroc ne représente qu'une modeste part de 0,5% du total des levées de fonds réalisées en Afrique, selon les données fournies par "Africa: the Big Deal."
- Parmi les pays africains, quatre se distinguent en concentrant à eux seuls 87% des levées de fonds sur le continent : le Kenya, l'Égypte, l'Afrique du Sud et le Nigeria.
Selon "Africa: the big deal" les startups sur le continent ont levé un montant total de 2,9 milliards de dollars au cours de diverses transactions, dépassant la barre des 100 000 dollars. Toutefois, malgré cette somme considérable, le Maroc n'a réussi à lever que 17 millions de dollars.
L'analyse des financements en 2023 révèle une diminution de 39% par rapport à l'année précédente, soulignant les défis auxquels sont confrontés les entrepreneurs africains pour mobiliser des fonds. Parmi les investisseurs actifs en 2022 et 2023 (au nombre de 280+), seuls 17% ont augmenté leurs investissements, tandis que 36% ont maintenu le même niveau d'activité et 47% ont réduit leurs transactions.
Un point d'observation intéressant est la distribution des investisseurs actifs, montrant que 71% d'entre eux étaient impliqués dans une seule transaction de plus de 100 000 dollars en 2023, atteignant même 89 % pour ceux engagés dans trois transactions ou moins. Ces chiffres, bien que légèrement supérieurs à ceux des années précédentes, soulignent la nécessité d'encourager davantage d'investisseurs à s'engager dans des transactions multiples.
En ce qui concerne les investisseurs les plus actifs, définis comme ceux participant à au moins une transaction de plus de 100 000 dollars par mois, leur nombre a considérablement diminué, passant de 27 en 2022 à seulement 10 en 2023.
Sur le plan régional, le Kenya s'est démarqué en attirant près de 800 millions de dollars en financements, représentant 28 % du total du continent. Bien que le montant ait baissé de 25% par rapport à l'année précédente, le Kenya reste un leader. L'Égypte et l'Afrique du Sud occupent respectivement la deuxième et la troisième place, avec des variations annuelles de -20% et +8% de leurs financements totaux. En revanche, le Nigeria a enregistré une chute significative de 67%, diminuant sa part régionale à 68%, le niveau le plus bas depuis 2019.