La Banque africaine de développement (BAD) a décidé, mercredi à Abidjan, de financer à hauteur de 183 millions euros environ le projet de Train express régional (TER) de Dakar.
Longue de 36 km, cette nouvelle ligne ferroviaire connectera dans un premier temps le cœur de la capitale sénégalaise à la ville nouvelle de Diamniadio, en pleine expansion. Quelque 113.000 passagers devraient l'emprunter chaque jour, dès 2019.
Le nouveau TER reprendra le tracé du "Petit train de banlieue", une ligne vieillissante qui n’est plus capable de répondre à une demande croissante, renseigne un communiqué de la BAD.
Outre la pose de nouvelles voies électrifiées, souligne le communiqué, le projet englobe l’acquisition d’une quinzaine de rames modernes, la reconstruction de 11 gares et la rénovation des gares de Dakar et Rufisque, classées monuments historiques.
Une fois le projet achevé, le trajet entre ces deux gares ne devrait prendre que 45 minutes, contre près de deux heures aujourd’hui.
Le TER desservira également le parc de technologies numériques de Diamniadio, en cours de construction, un projet au financement duquel la Banque avait contribué en 2015.
A terme, la ligne devrait être prolongée jusqu’au nouvel Aéroport international Blaise Diagne – que la BAD a financé en 2010 –, via lequel plusieurs millions de passagers devraient transiter chaque année.
"Avec ce projet, la Banque contribue à changer le visage de l’agglomération dakaroise, en incitant à adopter des modes de transports efficaces, non-polluants et accessibles au plus grand nombre", fait valoir Amadou Oumarou, directeur du Département infrastructure, villes et développement durable au sein de la BAD. Au total, le TER de Dakar bénéficie d’une enveloppe de 914 millions de dollars US, qui englobe les contributions respectives de la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement, l’Agence française de développement, du Trésor français et du gouvernement sénégalais.
Le gouvernement sénégalais et la BAD ont signé en avril dernier à Abidjan un accord de prêt d’un montant de 114,34 millions d’euros, soit environ 70 milliards de FCFA pour la première phase du Programme de modernisation des villes du Sénégal