Les conséquences sociales de l’affaire Samir pourraient être désastreuses. La Samir et ses filiales emploient directement plus de 1.200 salariés. Selon Lhoucine Elyamani, secrétaire général du Syndicat des industries du pétrole et du gaz, ce serait plus de 5.000 à 7.000 personnes qui seraient employées par le raffineur, compte tenu des sociétés d’intérim et le travail temporaire.
Les représentants des salariés de la Samir ont eu une réunion mardi au ministère de l’Emploi pour faire connaître leurs doléances, contenues dans un communiqué que nous nous sommes procurés. Ils appellent les autorités à lever le blocage sur les importations de la Samir et à reprendre d’urgence la production. Pour El Yamani, l’éventualité d’un Maroc sans raffinerie est une perspective risquée dans la mesure où cela va à l’encontre des intérêts stratégiques du Royaume. Les salariés appellent aussi l’Etat à entrer dans le capital de la Samir, que ce soit par une nationalisation partielle ou totale.
Par ailleurs, la situation de la Samir pourrait avoir des conséquences néfastes sur la ville de Mohammedia. «Chaque mois, la Samir verse près de 15 millions de DH de salaires qui sont injectés dans le tissu économique de la ville», souligne El Yamani