Le Global Reporting Initiative (GRI) a été établi vers la fin 1997 avec comme mission de développer les directives applicables mondialement en matière de développement durable, ainsi que de rendre compte des performances économiques, environnementales et sociales, initialement pour des sociétés puis, par la suite, pour n'importe quelle organisation gouvernementale ou non gouvernementale. Rassemblée par la coalition pour les économies environnementalement responsables (CERES) en association avec le programme d'environnement des Nations Unies (PNUE), le GRI incorpore la participation active des sociétés, des O.N.G., des organismes de comptabilité, des associations d'hommes d'affaires, et d'autres parties prenantes du monde entier. La version GRI actuellement en vigueur (depuis 2013) se nomme G4. Elle est appelée à remplacer progressivement les lignes directrices G3 et G3.1.
La maturité du Reporting Extra-Financier dans le marché marocain progresse. «Nous avons noté que la COP22 organisée au Maroc en Novembre 2016 a donné un coup d’accélérateur indéniable aux pratiques et à la réflexion sur la reddition des comptes au sein des organisations au même titre que la publication d’une recommandation du CESE en faveur de l’adoption du Reporting Extra-Financier pour les entreprises publiques et celles cotées à la bourse de Casablanca», souligne Hassan Bouchachia, professionnel de la notation extra-financière, GRI Data Partner pour le Maroc.
Le Reporting Extra-Financier au Maroc s’élargit et se professionnalise. A fin décembre 2016, le marché marocain du Reporting Extra-Financier a enregistré l’arrivée de quatre nouvelles valeurs : d’une part, BMCI et Banque Populaire avec des rapports ne souscrivant pas aux lignes directrices GRI, et d’autre part, ONCF et Attijariwafabank avec des rapports GRI-G4, la norme mondiale en la matière.
Enregistrées comme GRI-G4 sur la base mondiale du Global Reporting Initiative, les reporting de ONCF et Attijariwafabank rejoignent, par conséquent, le club fermé de BMCE BOA, OCP et Managem.
Le progrès affiché par les entreprises marocaines ne doit pas occulter quelques zones d’amélioration méthodologiques. L’étude de matérialité, l’une des exigences du nouveau Standard GRI, n’est pas bien observée en général alors que celle-ci est l’outil par excellence d’introduire l’influence RSE dans les décisions des entreprises. A rappeler que la Matérialité désigne le seuil de pertinence à partir duquel l’entreprise et son écosystème évaluent les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance.
A fin décembre 2016, plus de 37.000 rapports ont été publiés sur la base mondiale du GRI et ce depuis 1999 avec une forte croissance des rapports appliquant les lignes directrices GRI. En Afrique, plus de 2200 rapports sont recensés à fin décembre 2016 dont plus de 140 rapports sont GRI-G4.