LE CAIRE (Reuters) - La situation actuelle chez Renault n’est pas de nature à renverser les équilibres de l’alliance Renault-Nissan, a estimé dimanche Emmanuel Macron, précisant avoir exprimé au Premier ministre japonais sa préoccupation sur les conditions de détention préventive de Carlos Ghosn.
“Je ne crois pas du tout que ce qui se passe, qui est un cas individuel, soit de nature à renverser les équilibres de l’alliance”, a dit le chef de l’Etat français lors d’une rencontre avec des journalistes au Caire. “Je ne crois pas qu’il faille derrière en tirer des conclusions plus industrielles de rééquilibrage, au contraire, nous sommes vigilants à ce que les équilibres de l’alliance soient préservés”.
“Je crois qu’aujourd’hui l’alliance a montré sa stabilité, il y a une situation qui est sous la responsabilité de la justice japonaise, moi je me suis simplement préoccupé que le sort d’un compatriote français respecte le minimum de décence qu’on est en droit d’attendre”, a-t-il ajouté.
“J’ai considéré que la détention préventive était très longue et que les conditions de sa détention étaient dures, je l’ai dit à plusieurs reprises au Premier ministre Abe”, a-t-il poursuivi.
Carlos Ghosn, inculpé pour malversations financières, pour avoir notamment minimisé son salaire pendant huit ans et transféré temporairement chez Nissan des pertes personnelles, est détenu depuis le 19 novembre au Japon.
Il a été rapidement limogé par Nissan et Mitsubishi de ses fonctions de président. Jeudi, Renault a nommé Jean-Dominique Senard, actuel président de Michelin, comme nouveau président du groupe au losange, et l’actuel patron opérationnel Thierry Bolloré au poste de directeur général.