Convoqué à l’initiative du président camerounais Paul Biya, ce sommet réunit les présidents gabonais, tchadien, congolais, centrafricain et équato-guinéen, ce dernier assurant depuis 2015 la présidence en exercice de la CEMAC.
Les pays d'Afrique centrale, dont les économies sont hautement dépendantes du pétrole, passent par des moments difficiles. Le taux de croissance de la région pour 2016 a été révisé à la baisse mardi par le Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) à 1% alors que le FMI ne s'attend pas à plus de 0,7%, contre 2,4% en 2015. Une situation qui fragilise en effet le processus de développement économique et social de ses Etats membres, victimes de l’effondrement du prix du pétrole qui demeure un pourvoyeur de recettes majeur pour leurs économies.
"L'analyse de l'évolution de la situation sur le dernier trimestre de l'année a fait ressortir une décélération de la croissance économique, plus prononcée qu'initialement prévu, en liaison avec les effets dépressifs de la morosité du secteur pétrolier sur la demande intérieure et sur le secteur non pétrolier" a indiqué la BEAC au sortir de la dernière session ordinaire annuelle de son comité de politique monétaire qui s'est réunie mardi dernier à Yaoundé.
L’examen de solutions à mettre en œuvre pour relancer les économies nationales est le point principal inscrit à l’ordre du jour du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), qui se tient ce vendredi au Cameroun. A l’occasion de la 12ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat qui s’était tenue à Libreville en mai 2015, le chef de l’exécutif gabonais, Ali Bongo Ondimba, alors président en exercice de la Cémac, avait alerté ses homologues sur la ‘’nécessité absolue’’ de diversifier leurs économies dépendantes, pour l’essentiel d’entre elles, des revenus tirés de l’exportation de matières premières, notamment le pétrole brut.
