Une nouvelle Constitution présentée par le président ivoirien Alassane Ouattara est soumise ce dimanche à l'approbation des électeurs dans le cadre d'un référendum que boycotte l'opposition.
Le texte supprime notamment la clause d'"ivoirité", soit l'obligation faite aux candidats à la présidence de la République d'avoir des parents nés ivoiriens.
Cette clause est depuis longtemps source de tensions en Côte d'Ivoire, pays à forte immigration étrangère. Elle a surtout été brandie par les adversaires de l'actuel chef de l'Etat pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle.
Alassane Ouattara avait promis l'an dernier lors de la campagne en vue de sa réélection qu'il ferait abolir cette clause, afin de tourner la page sur plus d'une décennie de violences politiques qui ont tourné à la guerre civile en 2002-2003 puis en 2010-2011, quand le président sortant, Laurent Gbagbo, contestait la victoire de son rival au scrutin de novembre 2010.
Réélu il y a un an, Ouattara présente son projet, approuvé il y a un peu moins de trois semaines par l'Assemblée nationale, comme une garantie pour l'approfondissement de la paix et de la stabilité politique en Côte d'Ivoire.