Après des résultats médiocres en 2016, l'activité économique devrait s’accélérer en 2017 et en 2018, particulièrement dans les pays émergents et les pays en développement, relève le Fonds monétaire international (FMI) dans sa mise à jour des perspectives de l’économie mondiale rendue publique, lundi, à Washington.
Dans ce rapport intitulé "un paysage économique en mutation", présenté lors d'une conférence de presse dans la capitale fédérale US, le FMI précise que la croissance économique des pays avancés atteindra 1,9 pc en 2017 et 2,0 pc en 2018, soit 0,1 et 0,2 point de pourcentage de plus que prévu en octobre 2016, respectivement.
La croissance dans les pays émergents et les pays en développement est aujourd’hui estimée à 4,1 % pour 2016, et devrait atteindre 4,5 % en 2017, soit 0,1 point de pourcentage de moins que prévu en octobre, relève le rapport, notant qu’une nouvelle accélération de la croissance, à 4,8 %, est prévue pour 2018.
Le FMI fait observer, toutefois, qu’il existe une large dispersion des résultats possibles de part et d’autre des projections, étant donné l’incertitude qui entoure l’orientation de la politique économique du gouvernement qui va entrer en fonction aux États-Unis et ses ramifications à l’échelle mondiale.
Les hypothèses sur lesquelles les prévisions reposent devraient être plus précises d’ici la publication de l’édition d’avril 2017 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM), lorsque la politique américaine et ses implications pour l’économie mondiale seront plus clairement définies, explique l’institution monétaire, notant que compte tenu de ces réserves, les estimations et les projections de la croissance globale pour 2016–18 restent inchangées par rapport à l’édition 2016 des PEM.
Le FMI souligne, en outre, que les perspectives des pays avancés se sont améliorées pour 2017–18, du fait d’un léger affermissement de l’activité au deuxième semestre de 2016 et de la relance budgétaire qui est prévue aux États-Unis.
Les perspectives de croissance se sont détériorées légèrement pour les pays émergents et les pays en développement, où les conditions financières se sont durcies de manière générale, indique encore le rapport, ajoutant que les perspectives à court terme ont été révisées à la hausse pour la Chine, en raison de la relance attendue, mais ont été révisées à la baisse pour un certain nombre d’autres grands pays, notamment l’Inde, le Brésil et le Mexique.
L’institution internationale fait remarquer que ces prévisions reposent sur l’hypothèse d’un changement du dosage de la politique économique américaine sous la direction du nouveau gouvernement.
MAP.