Le Venezuela cherche à restructurer une dette totale estimée à 150 milliards de dollars alors que les agences de notation S&P Global Ratings et Fitch ont décidé de placer le pays en défaut partiel, étant donné que son gouvernement n'a pas réussi à payer, à l'issue du délai de grâce de 30 jours, des échéances sur sa dette extérieure.
Les deux agences ont pris une décision similaire envers le fleuron de l'industrie vénézuélienne, le groupe pétrolier public PDVSA, critiqué pour avoir tardé jusqu'à une semaine pour régler deux échéances d'un montant total de deux milliards de dollars.
Mercredi, le Venezuela a obtenu un répit financier de six ans de la part de la Russie, suite à la signature à Moscou d'un accord restructurant un crédit russe de 3,15 milliards de dollars accordé en 2011.
Le document prévoit un nouveau calendrier de remboursement des échéances sur dix ans avec des versements "minimaux" pendant les six premières années.
Mis en difficultés par la chute des cours du pétrole et les sanctions américaines, Caracas assure être "bon payeur", mais les sanctions des agences de notation se succèdent pour le pays, dont la population souffre déjà de graves pénuries d'aliments et de médicaments, faute d'argent pour les importer.