13 avril (Reuters) - Les cours du pétrole ont rebondi au cours de la semaine écoulée mais sans conviction, les stocks de brut aux Etats-Unis atteignant sur la semaine au 8 avril un nouveau record pour la treizième semaine consécutive à 482,4 millions de barils en enregistrant une hausse de près de 11 millions de barils sur la période, la plus forte en quatorze ans.
Le nombre de plateformes pétrolières en exploitation aux Etats-Unis a toutefois continué de reculer, selon les données publiées vendredi par le groupe de services au secteur pétrolier Baker Hughes. Il a diminué de 42 unités à 760, soit sa plus forte baisse hebdomadaire en un mois.
Toutefois, il faut en général plusieurs années pour réduire significativement le niveau des stocks après une période prolongée d'investissements dans l'augmentation des capacités de production.
L'Arabie saoudite a augmenté sa production de brut en mars, tendance qui semble être suivie par la Russie.
L'accord provisoire sur le programme nucléaire de l'Iran fait peser la menace d'un afflux de pétrole iranien évalué à 300.000 barils par jour à compter de 2016 dans les hypothèses conservatrices, mais potentiellement à 2 millions de barils par jour.
Dans ces conditions, un rebond des prix semble peu probable, si ce n'est temporairement, notamment avec l'arrivée de la saison estivale et l'augmentation du trafic routier aux Etats-Unis. Mais le consensus sur un rebond des cours du pétrole au second semestre risque bien d'être pris en défaut, prévient Pierre-Olivier Beffy, stratégiste d'Exane BNP Paribas.