RIYAD (Reuters) - L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne veut pas agir seule pour soutenir des cours du pétrole réduits de moitié depuis leurs dernier pic de juin dernier, a déclaré dimanche le ministre du Pétrole saoudien, des propos qui confirment la position adoptée par l'Opep depuis novembre.
Ce mois-là, l'Arabie saoudite avait réussi à convaincre les autres membres de l'Opep de ne pas baisser leur production afin de ne pas perdre de parts de marché.
Cette décision avait accéléré la chute des cours du pétrole, déjà plombés par une situation de déséquilibre entre une offre rendue très abondante par le gaz de schiste nord-américain et une demande atone.
Après avoir reculé de près de 50% sur l'ensemble de 2014, le cours du Brent, qui perdait 1,36% à 54,57 dollars vers 7h40 GMT, accuse un repli de plus de 5% depuis le début de l'année.
Dans ce contexte, l'Arabie saoudite a exhorté les pays producteurs de pétrole non membres de l'Opep à coopérer avec l'organisation. Mais, selon le ministre du Pétrole saoudien Ali al-Naimi, cette demande n'a guère été suivie d'effet.
"Aujourd'hui, la situation est difficile. Nous avons organisé des réunions mais cela n'a abouti à rien car les pays en dehors de l'Opep insistent pour que l'Opep assume seule la charge des mesures (permettant une remontée des cours) et cela, nous ne le voulons pas", a-t-il dit à des journalistes en marge d'une conférence à Riyad.
"La production de l'Opep représente 30% du marché, celle des pays non-Opep 70% (...) Tout le monde est censé contribuer si nous voulons faire remonter les prix."
Ali al-Naimi a précisé que la production actuelle de l'Arabie saoudite était d'une dizaine de millions de barils par jour, ajoutant que le pays pouvait l'augmenter en cas de hausse de la demande.