Jeudi 02 Juin 2016

Pétrole/Gel des production : Nouvel échec des négociations ce jeudi à Vienne

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L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (Opep) a décidé jeudi à Vienne de maintenir inchangé le niveau de sa production actuelle, ce qui signifie qu’aucun accord n’a été trouvé sur un nouveau plafonnement. Dans une déclaration à la presse, le Secrétaire général sortant de l’Opep, Abdellah El Badri a noté que le niveau actuel de la production est "raisonnable", sans pour autant donner des précisions chiffrées sur ce volume. Mais il convient de relever que l’Opep qui respectait jusqu’en décembre dernier un plafond de 30 millions de barils par jour (bpj), en vigueur depuis fin 2011, produit actuellement environ 32,5 millions de bpj.

Cette décision a été prise lors de la 169ème réunion ministérielle ordinaire de l’organisation basée à Vienne et qui a été, entre autres, consacrée à l’examen des mesures qui s’imposent à la lumière de l’évolution du marché pétrolier international dans un contexte marqué par une légère inversion de la courbe des cours du brut, en hausse depuis quelques semaines, ce qui pousse les analystes à prévoir un rééquilibrage du marché d’ici à la fin de l’année.

Les analystes estiment que même si la production de pétrole de schiste américain diminue, ce sont des perturbations exceptionnelles de l’offre de pétrole qui ont accéléré la remontée des cours au seuil de 50 dollars le baril, notamment les feux canadiens, la baisse de production colombienne ou encore la recrudescence des sabotages au Nigéria.

Cette réunion semestrielle a été marquée par l’élection d’un nouveau Secrétaire général de l’Opep, l’ancien Pdg de la compagnie pétrolière nationale du Nigéria, Mohammed Barkindo, qui succède ainsi au libyen Abdellah El Badri, en poste depuis 2007, et ce, pour un mandat de trois ans à compter du 1er août prochain.

Cela dit, cette décision contrarie les objectifs de certains pays membres de l’organisation très touchés par la dégringolade des prix, notamment le Venezuela, la Libye et l’Algérie, qui ont cherché par tous les moyens à pousser les autres producteurs de l’organisation à serrer les robinets de leurs puits pour rendre le prix du brut plus cher.

Selon un rapport du Fonds Monétaire International (FMI), l’Algérie a besoin d’un baril à plus de 110 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, désormais dans une situation critique. Des projections algériennes officielles estiment qu’avec une moyenne de 50 dollars le baril, les réserves en devises chuteront à 9 milliards de dollars d’ici à quatre ans contre 200 milliards de dollars en 2012.

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