MADRID (Reuters) - Les banques espagnoles Unicaja et Liberbank pourraient réunir dans les prochains jours leurs conseils d’administration respectifs pour lancer officiellement des négociations en vue d’une fusion, a-t-on appris de source proche du dossier.
Les deux établissements ont annoncé auparavant avoir engagé des discussions préliminaires sur un éventuel rapprochement, confirmant une information donnée samedi par Reuters.
Une telle entité fusionnée serait la cinquième banque d’Espagne avec plus de 100 milliards d’euros d’actifs et une capitalisation boursière cumulée d’environ 1,7 milliard d’euros, selon des données Refinitiv avant la séance de lundi.
Le conseil d’administration d’Unicaja n’a pris aucune décision pour l’instant quant à l’issue de ces pourparlers préliminaires, a-t-il annoncé dans un avis transmis à l’autorité espagnole des marchés financiers.
La source de Reuters a déclaré que les conseils d’Unicaja et Liberbank devraient donner leur feu vert au recours à des banques conseil et au lancement de la procédure de “due diligence”.
Unicaja a refusé de s’exprimer sur ce point. Il n’a pas été possible de joindre de représentant de Liberbank.
Les actions Unicaja et Liberbank prenaient respectivement 12% et 14% lundi matin à la Bourse de Madrid.
Le secteur bancaire espagnol est engagé dans un mouvement de consolidation alors que les banques européennes, déjà confrontées depuis plusieurs années à un environnement de taux très bas, doivent désormais faire face également à la menace d’une détérioration de leurs bilans avec la crise du coronavirus, qui fragilise la situation de leurs clients.
Caixabank a annoncé en septembre l’acquisition de Bankia, contrôlée par l’Etat espagnol depuis son sauvetage en 2012, pour 4,3 milliards d’euros, ce qui donnera naissance au plus grand groupe bancaire d’Espagne par les actifs avec une capitalisation boursière cumulée de plus de 16 milliards d’euros.