YOKOHAMA (Reuters) - Nissan s’attend à enregistrer sur l’exercice en cours son plus mauvais résultat annuel en plus de dix ans, le deuxième constructeur automobile japonais peinant toujours à tourner la page de la crise provoquée par la disgrâce de son président Carlos Ghosn.
Le groupe, détenu à 43,4% par Renault, a annoncé mardi prévoir une chute de 28% de son bénéfice opérationnel à 230 milliards de yens (1,9 milliard d’euros) sur l’exercice qui s’achèvera en mars 2020, au plus bas depuis l’exercice 2009 qui s’était soldé par une perte.
Cette prévision vient s’ajouter à l’annonce d’une chute de 45% du résultat sur l’exercice clos en mars dernier.
Nissan, qui a également fortement corrigé la rémunération totale de Carlos Ghosn sur plusieurs exercices, avait laissé entendre le mois dernier que son bénéfice annuel allait baisser à cause de l’extension de ses garanties pour véhicules aux Etats-Unis, son premier marché.
Ces mauvais résultats, conjugués à l’abandon par Nissan de l’objectif de marge du son plan stratégique moyen terme présenté l’an dernier par Carlos Ghosn, pèsent sur l’action Renault, qui perdait 3% à la Bourse de Paris vers 10h40.