Le régime militaire au pouvoir au Niger a annoncé jeudi soir la suspension de toutes les activités des organisations internationales, ONG et agences onusiennes dans les "zones d'opérations" militaires en raison de la "situation sécuritaire du moment".
"En raison de la situation sécuritaire du moment et de l'engagement opérationnel actuel des forces armées nigériennes, le ministère informe les organisations internationales, les ONG nationales et internationales et agences onusiennes présentes au Niger, que toute les activités et ou mouvements dans les zones d'opérations sont momentanément suspendus", indique un communiqué du ministère de l'Intérieur lu à la radio nationale, sans préciser les régions concernées.
Le Niger est confronté depuis plusieurs années à la violence des groupes jihadistes, dans sa partie sud-ouest, près des frontières du Burkina Faso et du Mali et dans sa partie sud-est près du bassin du lac Tchad et de la frontière avec le Nigeria.
Les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet ont notamment invoqué la "dégradation de la situation sécuritaire" pour justifier leur prise de pouvoir.
Depuis le coup d'Etat, les attaques se sont poursuivies. Le 15 août, 17 soldats ont été tués dans l'une d'elles près du Burkina Faso.