ZURICH (Reuters) - LafargeHolcim a annoncé vendredi un bénéfice en recul de 43% au premier semestre, conséquence entre autres d’une charge de restructuration de 300 millions de francs suisses (259 millions d’euros).
Le bénéfice net semestriel est de 371 millions de francs contre 651 millions un an auparavant.
Le chiffre d’affaires a augmenté de 2,7% à 13,27 milliards de francs.
Le premier cimentier mondial confirme dans un communiqué “ses objectifs 2018 d’une croissance de 3% à 5 % du chiffre d’affaires et d’une augmentation plus que proportionnelle de l’Ebitda sous-jacent, d’au moins 5 % sur base comparable”.
Depuis l’arrivée de Jan Jenisch à sa tête en septembre, le cimentier issu de la fusion en 2015 entre le français Lafarge et le suisse Holcim, a entamé une profonde restructuration, réduisant ses coûts et fusionnant ses sièges de Paris et Zurich au prix d’environ 200 suppressions de postes afin de réaliser 400 millions de francs d’économies en base annuelle d’ici la fin du premier trimestre 2019.
L’essentiel de cette restructuration est achevée, a dit la directrice financière Géraldine Picaud, qui s’est toutefois refusée à donner le nombre exact de suppressions de postes intervenues dans le cadre de ce programme.
LafargeHolcim a aussi cherché à accélérer sa croissance en se concentrant sur un plus petit nombre de marchés et en réalisant des acquisitions ciblées. Jenisch a d’ailleurs déclaré qu’il y aurait deux ou trois acquisitions ciblées au second semestre.
Il s’est dit satisfait de la croissance des ventes, en particulier de l’accélération intervenue au deuxième trimestre au cours duquel elles ont progressé de 5% contre une hausse de 2,7% sur le trimestre précédent.
“Les enjeux opérationnels rencontrés dans certains marchés ont été traités et nous devrions augmenter nos marges en tirant parti de la courbe ascendante de la demande au second semestre 2018”, a-t-il déclaré dans le communiqué sur les résultats.
“Nous avions quelques usines pour lesquelles je n’étais pas satisfait d’une production qui n’était pas conforme à la demande. Nous nous sommes assurés que nous pourrons maximiser leur production au second semestre”, a-t-il dit.
Les performances du groupe ont bénéficié de la forte croissance en Inde, l’un de ses marchés les plus importants, où sa filiale Ambuja Cement a fait état cette semaine d’une hausse de 27% de ses profits au deuxième trimestre.
En revanche, l’Afrique a pesé, la division régionale correspondante affichant des pertes avec la hausse de ses charges financières et des activités dans le rouge en Afrique du Sud.
Jan Jenisch a dit que la situation dans la zone Afrique-Moyen-Orient restait difficile et a ajouté que le groupe allait accélérer son programme de cessions qui doit lui rapporter deux milliards de francs suisses grâce à la vente d’usines.
“Nous sommes sur la bonne voie et nous avons terminé la revue de notre portefeuille. Avec un peu de chance, nous annoncerons quelque chose dans le courant de l’année”, a-t-il dit ajoutant : “Mais rien dont je puisse parler maintenant.”
L’action gagnait 2,2% en Bourse de Zurich dans les premiers échanges.