Lundi 04 Decembre 2017

Mégafusion de 69 milliards de dollars dans le domaine des assurances

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 La chaîne américaine de pharmacies CVS Health a confirmé dimanche soir le rachat d'Aetna, le troisième assureur maladie aux Etats-Unis, pour 69 milliards de dollars, une opération qui va donner naissance à un géant du secteur de la santé et de l'assurance.

En vertu de cet accord, CVS Health Corp. versera environ 207 $ en espèces et en actions pour chaque action d'Aetna Inc., une prime de 29% par rapport au dernier cours de l'action d'Aetna, ont annoncé les deux entreprises. 

Les actionnaires d'Aetna détiendront 22% du nouvel ensemble, le reste du capital appartenant aux actionnaires de CVS. Trois directeurs d'Aetna, dont son PDG Mark Bertolini, rejoindront le conseil d'administration de CVS.

Cette mégafusion associe une entreprise qui gère plus de 9.700 pharmacies et 1.100 cliniques sans rendez-vous avec un assureur couvrant environ 22 millions de personnes. CVS Health Corp. est également l'un des plus grands gestionnaires des prestations pharmaceutiques du pays, traitant plus d'un milliard d'ordonnances par an pour les compagnies d'assurance, y compris Aetna.

Les deux opérateurs tablent sur 750 millions de dollars de synergies dès la deuxième année pleine de leur fusion, qu'elles espèrent conclure dans le courant du deuxième semestre de l'année prochaine.

L'opération pourrait générer un nouveau flux de clients dans les magasins CVS, dont beaucoup offrent maintenant un menu croissant de services médicaux, et permettra à cette entreprise de devenir de plus en plus un guichet unique pour les soins de santé.

Les assureurs santé et les réseaux de pharmacies aux Etats-Unis sont poussés à se rapprocher en raison d'une multitude de facteurs, de la généralisation de la couverture maladie mise en place par l'Obamacare à la hausse des prix des médicaments en passant par la concurrence menaçante des distributeurs en ligne comme Amazon.

Pour être effective, l'acquisition devra être approuvé par les autorités fédérales antitrust, qui ont été sceptiques sur des fusions similaires dans les domaines du secteur de la santé.

 

 

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