New York, 13 avr 2020 (AFP) - Mars a démarré avec un taux de chômage au plus bas en 50 ans aux Etats-Unis et s'est terminé avec des fleurons industriels appelant l'Etat au secours. La saison des résultats trimestriels des entreprises, qui commence cette semaine, devrait révéler l'étendue des ravages causés par la pandémie.
Des marchés financiers à la Maison Blanche, où le président Donald Trump a fait de l'économie son meilleur atout pour sa réélection, tout le monde retient son souffle.
S'il ne fait aucun doute que les résultats vont être mauvais dans l'ensemble, il est difficile d'avoir une idée claire de l'ampleur des dégâts, car le premier trimestre a été marqué par une activité économique normale en janvier et février, avant un coup d'arrêt brutal en mars du fait des mesures de confinement pour endiguer la propagation du Covid-19.
Les bénéfices des 500 grandes entreprises cotées en Bourse aux Etats-Unis (S&P 500) devraient diminuer en moyenne de 6 à 15%, d'après les experts. La suite s'annonce catastrophique, le déclin des profits devant s'accélérer d'au moins 18% au deuxième trimestre, période plus affectée par le confinement.
Les experts naviguent toutefois à vue car de nombreuses sociétés ont suspendu leurs prévisions financières, boussole les aidant à établir leurs modèles.
La performance des banques devrait refléter l'impact de la pandémie sur la consommation des ménages -- prêts immobiliers, prêts auto, crédits à la consommation, etc -- et sur la capacité des entreprises, PME et grandes, à survivre financièrement.
Y a-t-il une hausse des impayés de la part des particuliers et des entreprises? Les interventions répétées de la Banque centrale (Fed), qui fait tourner à fond, depuis des semaines, la planche à billets, sont-elles efficaces? Le gigantesque plan public de 2.200 milliards de dollars peut-il stabiliser et aider à redresser l'économie américaine?
La saison des résultats court jusqu'à mi-mai.