Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a réitéré mardi ses excuses et assuré aux sénateurs américains que le réseau social s'efforçait de changer à la suite du détournement des données de dizaines de millions d'utilisateurs, tentant ainsi de préserver sa société de toute réglementation plus stricte sans toutefois prendre d'engagements concrets. /Photo prise le 10 avril 2018/REUTERS/Aaron P. Bernstein
WASHINGTON/SAN FRANCISCO (Reuters) - Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a réitéré mardi ses excuses et assuré aux sénateurs américains que le réseau social s’efforçait de changer à la suite du détournement des données de dizaines de millions d’utilisateurs, tentant ainsi de préserver sa société de toute réglementation plus stricte sans toutefois prendre d’engagements concrets.
Le magnat de l’internet de 33 ans a été auditionné pendant près de 5h mardi par deux commissions sénatoriales, au Commerce et à la Justice, et a dû s’exprimer sur une variété de sujets, allant de la manière dont Facebook a géré l’ingérence russe présumée dans la campagne présidentielle américaine de 2016 au droit à la vie privée en passant par les discours d’incitation à la haine.
“Nous traversons un grand changement philosophique au sein de la société”, a dit Zuckerberg, vêtu pour l’occasion d’un costume-cravate sombre en lieu et place de ses habituels T-shirt et jeans.
Le patron de Facebook a contesté qu’avec ses deux milliards d’utilisateurs, la société californienne soit en situation de monopole mondial. “Ce n’est certainement pas ce que je ressens”, a-t-il dit.
Zuckerberg a dit à plusieurs reprises que lui-même et son équipe d’experts étaient ouverts à la discussion, une attitude qui a plu aux investisseurs - l’action Facebook a signé sa plus forte progression depuis deux ans, bondissant de 4,5% - mais qui n’a pas levé toutes les interrogations.
John Thune, président de la commission sénatoriale au Commerce, à la Science et aux Transports, a ainsi mis en garde le patron du réseau social contre les conséquences de ses défaillances.
“Par le passé, nombre de mes collègues, des deux côtés de l’assemblée, étaient disposés à laisser les entreprises technologiques entreprendre de s’auto-réguler; mais ça pourrait bien changer”, a-t-il prévenu.