La perspective d'une large victoire du pro-européen Emmanuel Macron à l'élection présidentielle après son arrivée en tête au premier tour du scrutin s'est déjà accompagnée d'une nette diminution des primes de risque sur la France et les marchés français.
Le résultat du premier tour a déclenché un mouvement de reprise de risque des investisseurs sur les actifs financiers français et sur l'euro.
L'indice CAC 40 a gagné plus de 4%, l'écart entre le taux de rendement des obligations françaises et allemandes à 10 ans a baissé, passant de près de 80 à moins de 40 points de base, et la devise européenne s'est appréciée de près de 2% face au dollar.
Plus spécifiquement, la performance relative du CAC 40 par rapport au DAX 30 allemand s'est sensiblement redressée par rapport au point bas atteint fin février lorsque les investisseurs redoutaient, au vu de la dynamique des sondages d'intentions de vote, un second tour opposant la candidate du Front national Marine Le Pen et celui de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui avaient tous les deux évoqué une sortie de la France de l'Union européenne.
La performance relative des Bourses française et allemande n'a toutefois pas encore retrouvé son niveau moyen depuis début 2015, qui correspond à l'annonce par la Banque centrale européenne de son programme d'achats massifs d'actifs qui avait écarté les risques d'un éclatement de la zone euro.
Reuters.