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La Réserve fédérale (Fed) devrait relever mercredi d'un quart de point de pourcentage les taux d'intérêt au jour le jour, à l'issue d'une réunion monétaire de deux jours.

Les économistes quasi-unanimes. 

Craintes sur les émergents.

 

Une très probable hausse mercredi des taux d'intérêt aux Etats-Unis est largement attendue par les marchés. Si pour les consommateurs américains, ce renchérissement faible du coût du crédit aura un faible impact, les pays émergents quant eux risquent d'en souffrir. 

En effet, les flux de capitaux risquent de fuir les économies émergentes pour se placer sur le dollar aux perspectives plus rémunératrices, provoquant des dévaluations en série. Déjà en novembre, les investisseurs étrangers ont retiré près de 25 milliards de dollars de fonds des économies émergentes, principalement placés en obligations, selon l'Institute of International Finance (IIF). C'est le plus fort exode de capitaux depuis juin 2013 qui avait coïncidé à son tour avec un tour de vise de la FED. Le renforcement du billet vert va aussi peser sur les économies qui doivent rembourser leur dette libellée en dollars, comme c'est le cas pour le Maroc. 

Certains économistes se montrent plus optimistes, comme ceux de Barclays Research, qui ne croient "pas à une réaction des économies émergentes à moins que le Comité monétaire de la Fed ne change sa rhétorique sur les taux" et cesse de répéter qu'il est favorable à des hausses graduelles pour adopter un ton plus brutal.