L'Etat dégagera un bénéfice de l'ordre de 900 millions de livres (1,05 milliard d'euros) du sauvetage de Lloyds Banking Group, a fait savoir la banque britannique mercredi.
Londres a injecté plus de 20 milliards de livres dans la banque durant la crise financière de 2007-2009 pour lui éviter la faillite, prenant au passage une participation de 43% dans son capital.
L'Etat britannique a vendu mercredi le solde minime (0,25%) de sa participation dans la banque, qui devient ainsi la première de toutes celles renflouées par lui lors de la crise financière de 2007-2009 à sortir complètement de la sphère publique.
"Il y a six ans, nous héritions d'une affaire qui était dans une situation financière très précaire", a déclaré le directeur général Antonio Horta-Osorio. "Grâce au travail acharné de tous, nous l'avons redressée".
La première banque de dépôt de Grande-Bretagne avait dû être secourue après le rachat, parrainé par l'Etat, de sa concurrente HBOS en 2008.
Du fait de cette opération, Lloyds avait subi cette année-là une perte de plus de 25 milliards de livres (29 milliards d'euros), amenant Londres à injecter plus de 20 milliards de livres, moyennant une participation de 43% au capital.
Le sauvetage de Lloyds semble ainsi avoir produit un résultat tranchant nettement avec celui de la concurrente Royal Bank of Scotland qui se concluerait lui par une perte.
L'Etat détient encore plus de 70% du capital de RBS qui n'a toujours pas dégagé le moindre bénéfice annuel depuis son renflouement à la même époque.
Au total, l'Etat britannique a dépensé plus de 136,6 milliards de livres pour sauver les grandes banques du royaume durant la crise financière et il n'est pour l'instant parvenu à récupérer que la moitié de cette somme.