Les Britanniques ont franchi le Rubicon jeudi et ont prononcé leur divorce avec l’Union européenne à laquelle ils ont adhéré en 1973. Ils ont voté oui au Brexit.
Selon les résultats officiels publiés vendredi en début de matinée, 52 % des électeurs se sont en effet prononcés pour le Brexit contre 48 %, avec une participation de 72,2 %. Le Royaume uni n’est pas membre de la zone euro ni de l’espace Schengen, pourtant il pèse lourdement dans l’économie européenne.
Depuis quelques années déjà, un grand débat est ouvert dans le pays sur le maintien ou non du Royaume uni dans l’Union européenne. Le débat a pris de l’ampleur à la faveur de la récession économique et des conséquences de la crise migratoire, et des menaces terroristes ce qui a provoqué la montée au créneau des eurosceptiques au sein de la classe politique, exigeant un référendum qui a débouché vendredi sur le ‘’leave’’.
Les arguments des euroscpetiques
Pour les Britanniques, Bruxelles est devenu un fardeau plus qu’un espace de prospérité économique, avec ses quotas, ses sanctions et surtout les divergences qui marquent de plus en plus la prise de décision à Vingt Huit. Ajouter à cela, un processus d’élargissement à l’Est jugé préjudiciable à l’économie européenne et à celle de plusieurs pays européens. L’Union européenne a également fait preuve d’échec dans la résolution de la crise migratoire et peine à remédier à la récession économique. Tous ces facteurs ont milité pour le creusement du fossé entre Londres et Bruxelles. Les eurosceptiques reprochent également à l’Union européenne de trop s’accaparer les décisions sans partage et d’imposer son diktat économique et politique.
Psychose sur les marchés
La Bourse de Londres s'est effondrée ce vendredi matin suite au référendum. Vers 08H00 GMT, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 455,69 points ou 7,19 % par rapport à la clôture de la veille. Parmi les valeurs les plus affectées, celles des principales banques qui ont chuté fortement, comme Royal Bank of Scotland (RBS) (-26,07 %), Barclays (-25,46 % ), Lloyds Banking Group (-24,05 %).
La livre sterling, en baisse de 7,5% face au dollar et de près de 6% face à l'euro, subit une chute sans précédent dans son histoire