Les principales Bourses européennes ont ouvert en baisse jeudi, la faiblesse persistante des cours du pétrole pesant, au moins à court terme, sur l'appétit pour le risque des investisseurs.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,46% à 5.250,08 points vers 07h30 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,26% et à Londres, le FTSE abandonne 0,33%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,46%, le FTSEurofirst 300 se replie de 0,3% et le Stoxx 600 baisse de 0,27%.
Les secteurs du pétrole et gaz (-1,15%) et des ressources de base (-0,85%) accusent les plus forts replis en Europe, alors que les cours du brut évoluent toujours à leurs plus bas niveaux depuis sept mois.
Les valeurs bancaires restent également délaissées, le repli des prix du pétrole alimentant les craintes d'un ralentissement de l'inflation susceptible de freiner la normalisation des politiques monétaires. L'indice Stoxx du secteur recule de 0,75%.
A l'inverse, le secteur de la santé (+0,82%) se distingue dans le sillage de la progression du compartiment mercredi soir à Wall Street où l'indice S&P de la santé a gagné 1,23%.
Les valeurs pharmaceutiques sont portées par des informations de presse selon lesquelles l'initiative du président Donald Trump en vue de faire baisser les prix des médicaments ne serait pas aussi défavorable au secteur qu'attendu initialement. Le Sénat américain se prépare à présenter jeudi son texte de réforme du secteur de la santé.
A Paris, Sanofi (+0,75%) évolue ainsi en tête du CAC 40, favorisé également par un relèvement de l'objectif de cours de JPMorgan.
Parmi les plus fortes hausses du SBF 120, ADP profite d'un relèvement du conseil de Deutsche Bank à "achat" et d'informations selon lesquelles Vinci préparerait une offre pour prendre le contrôle de l'exploitant d'aéroports si l'Etat français décide de le privatiser.
A l'inverse, Altran Technologies est la lanterne rouge du SBF 120 (-4,79%), plombé par le placement de titres d'Apax Partners et d'Altamir au prix de 15 euros par action, ce qui représente une décote de 6,6% par rapport au dernier cours de clôture.
A la Bourse de Londres, Imagination Technologies s'envole de plus de 15%. Le spécialiste britannique des processeurs graphiques, en conflit avec son plus gros client, Apple, s'est mis en vente.
Le retour de l'aversion au risque sur les marchés se traduit par un regain d'intérêt sur les actifs "refuges" comme l'or ou le yen. Le prix du métal jaune gagne 0,55% à plus de 1.250 dollars l'once et la devise japonaise avance de 0,3% face au dollar.
Les doutes sur les perspectives d'inflation pèsent par ailleurs sur les rendements obligataires, celui du Bund allemand de référence à 10 ans retombant sous 0,25%.