Samedi 30 Avril 2016

Les 3 raisons qui poussent le Maroc à participer au briefing des donateurs pour les populations de Tindouf

info bourse actualite marches financiers boursier analyse technique graphique

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a prorogé, vendredi, d’une année le mandat de la MINURSO, jusqu’au 30 avril 2017. Il a par ailleurs consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara, en qualifiant, à ce sujet, de “sérieux et crédibles” les efforts déployés par le Maroc pour aller de l’avant dans le processus vers une résolution du conflit du Sahara. Face à la volte-face de certains alliés historiques, le Maroc a décidé de prendre son destin en main. 

 

Le Maroc entend prendre part au briefing des donateurs que le Haut commissariat de l’Onu pour les Réfugiés (HCR) compte convoquer en faveur des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, a affirmé, vendredi à l’Onu, l’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès de l’Onu, Omar Hilale. Le Maroc y va pour trois raisons : Parce qu'il s'agit de marocains séquestrés, parce que le Maroc souhaite voir où va sa contribution financière à ce sujet et enfin pour poser la question de la comptabilité au sein des camps de Tindouf. 

“Nous allons y participer”, a-t-il déclaré à la presse, suite à l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2285 prorogeant d’un an le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2017, et qui indique que le HCR compte organiser à Genève un briefing des donateurs. La participation marocaine se justifie de premier abord par le fait qu’il s’agit de “Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf”, a expliqué  Hilale, ajoutant que c’est également “parce nous contribuons volontairement au budget du HCR à hauteur d’un million de dollars par an”. 

Le briefing de Genève offre aussi l’occasion de poser “de manière claire et nette” la question du recensement des séquestrés de Tindouf, qui constitue un “impératif”, a maintenu Hilale, car “on ne peut pas demander à la communauté internationale de continuer à financer des camps dont on ne connaît pas qui est dedans, et tenant compte du fait que les besoins sont différenciés en termes de sexe et d’âge”. 

Il conviendra aussi de poser la question de la comptabilité, a souligné le diplomate marocain, rappelant, à cet égard, que le Parlement européen avait adopté en avril 2015 une résolution exigeant que des comptes soient demandés à tous ceux qui ont détourné les fonds “aussi bien parmi les responsables du Croissant rouge algérien que parmi les responsables du polisario”. La résolution du parlement européen, qui fait suite au rapport de l’Office anti-fraude de l’Union européenne (OLAF), mais également à ceux du Programme alimentaire mondial et du HCR, demande à ce que les responsables de ces détournements soient traduits en justice, a rappelé Hilale, déplorant que cette demande a été purement et simplement ignorée par les autorités algériennes. 

Hilale a, par ailleurs, fait observer que le Conseil de sécurité a appelé, pour la cinquième fois dans sa résolution adoptée ce vendredi, au recensement des populations des camps de Tindouf.

 

 

Articles qui pourraient vous intéresser

S'inscrire à la Newsletter Boursenews

* indicates required