Les résultats de l’étude réalisée par LMS-CSA pour la Fédération marocaine des éditeurs de journaux viennent d'être dévoilés. Ils montrent que le lectorat au Maroc est essentiellement urbain et masculin. La presse la plus lue par la cible est la presse nationale (97%), arabophone (94%) et indépendante (99%). La presse électronique est plus lue (83%) comparativement à la presse papier (43%), sachant qu’une proportion significative des lecteurs a accès aux deux (26%). L’étude montre également que la presse d’actualité (65%) est classée au premier rang des types de presse les plus lues, notamment des 49-59ans (69%), suivie de la presse sportive (53%), lue notamment par les hommes (64%).
Viennent au second rang la presse généraliste (42%), la presse spécialisée santé (38%), la presse économique et financière (35%) et la presse scientifique et technologique (32%). Les presses d’annonces gratuites (7%), masculine (8%) et celle spécialisée en Auto-moto (11%) sont les moins lues par la cible. Aussi, le temps consacré par semaine à la lecture de la presse quotidienne papier est-il de près de 3h en moyenne, avec un écart-type équivalent. Cela dit, la presse électronique payante ne séduit pas encore les marocains. Moins de 8% se disent prêts à payer pour lire.
La presse papier victime du Net
L’étude note au passage qu’il ressort des entretiens avec la cible que la disponibilité de la presse électronique à portée de main et la gratuité de cette dernière (45%) constituent les principaux freins à la lecture de la presse papier.
Concernant la presse hebdomadaire ou mensuelle, l’étude relève que 16% des lecteurs de la presse hebdomadaire déclarent être abonnés à un hebdomadaire ou à un mensuel. D’ailleurs, plusieurs freins ont été cités par ceux qui ne sont pas abonnés. On note essentiellement : le manque d’intérêt (26%), le manque de temps (17%), la disponibilité gratuitement de ce type de presse sur Internet (15%) et le coût élevé de l’abonnement (10%).
Notons que l’étude repose sur un échantillon constitué de 2.098 personnes alphabétisées, hommes et femmes, âgés de 15 ans et plus, résidant en milieu urbain ou périurbain toutes CSP confondues, lecteurs de la presse.