Le yuan chinois devrait faire son entrée lundi dans le club très fermé des principales monnaies de réserve internationales à la faveur de son intégration dans l’unité de compte du Fonds monétaire internationale (FMI). Sauf coup de théâtre, le conseil d’administration du FMI va donner son aval à l’intégration du yuan ou renminbi dans le panier des droits de tirage spéciaux (DTS), aux côtés du dollar, de la livre, du yen et de l’euro. Pour rappel, les DTS représentent l’instrument monétaire du FMI, lui servant notamment à calculer les taux d’intérêt sur les prêts qu’il accorde. Ainsi, les pays membres du FMI peuvent les utiliser soit pour rembourser leurs obligations auprès du Fonds, soit pour ajuster leurs réserves monétaires.
Pour Pékin, l’entrée de sa devise au rang de monnaie de réserve représente une réussite politique majeure dans sa quête de reconnaissance économique internationale.
Favoriser la libéralisation
Sur le plan des échanges commerciaux, la Chine est maintenant au 2ème rang mondial en matières d’exportations, après l’Union Européenne.
Sur le front financier, Pékin vient d’autoriser l’accès des banques centrales étangères au marché des changes chinois. Les institutions publiques étrangères – pas encore privées – peuvent depuis quelques mois acheter des bons chinois, souligne M.Udibe. ‘La libéralisation se fait par petites étapes’, souligne-t-il.
Reste qu’on ignore encore quelle sera la part du yuan dans le nouveau panier de devises du FMI. Elle pourrait d’abord être symbolique, allant de 10% à 16%.