Le puissant général iranien Qassem Soleimani, émissaire de la République d'Iran en Irak, et un dirigeant pro-iranien ont été tués tôt vendredi dans un raid américain à Bagdad, une "escalade extrêmement dangereuse" selon l'Iran qui intervient trois jours après l'attaque inédite contre l'ambassade américaine.
Peu après l'opération, le Pentagone a annoncé que le président américain Donald Trump avait lui-même donné l'ordre de "tuer" Soleimani.
Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran désormais intégrés à l'Etat irakien, est également mort dans ce bombardement.
La nouvelle a fait bondir de plus de 4% les cours du pétrole. L'or noir iranien est déjà sous le coup de sanctions américaines et la montée en puissance de l'influence de Téhéran en Irak, deuxième producteur de l'Opep, fait redouter aux experts un isolement diplomatique et des sanctions politiques et économiques.
Le raid américain, qui a visé un convoi de véhicules dans l'enceinte de l'aéroport de Bagdad, a tué en tout au moins neuf personnes au total, selon des responsables des services de sécurité irakiens.