Les cours du pétrole brut léger américain se sont redressés mardi sur le marché new-yorkais Nymex par rapport à ses points bas, mais des perspectives moroses pour 2016 limitent les gains.
Le contrat février sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 33 cents, soit 0,92%, à 36,14 dollars le baril, tout près de celui du Brent de mer du Nord, après avoir touché un creux de sept ans la veille en séance.
Une demi-heure après la clôture du Nymex, le Brent perdait encore 18 cents (-0,50%) à 36,15 dollars le baril, après avoir cédé 61 cents la veille et être tombé sous les 36 dollars en séance, à de nouveaux plus bas depuis juillet 2004.
Les traders ont ajusté leurs positions sur le WTI avant une période traditionnelle de faible liquidité sur le marché entre Noël et le Nouvel An, rachetant leurs positions à découvert.
"Il y a néanmoins une limite à la poursuite du mouvement haussier", note Brian LaRose, analyste technique chez ICAP.
Les anticipations d'une nouvelle hausse des stocks de pétrole aux Etats-Unis contribuent à limiter tout rebond.
Les analystes du marché pétrolier s'attendent en moyenne à une hausse de 1,4 million de barils des stocks dans la semaine au 18 décembre, selon une enquête Reuters menée en perspective des rapports de l'Institut américain du pétrole (API) et de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Les craintes que l'offre mondiale de pétrole continuent à dépasser largement la demande pèsent aussi sur le sentiment.
Les analystes de Goldman Sachs estiment qu'un deséquilibre plus fort que prévu de 1,5 million de barils par jour sur le marché mondial devrait persister au cours du premier semestre 2016, un temps particulièrement clément pesant sur la demande.