Marine Le Pen n'exclut pas d'imposer un contrôle des capitaux dans l'hypothèse où son projet d'abandon de la monnaie unique européenne, à la suite de son élection, entraînerait une panique bancaire tout en assurant, lors d'un entretien accordé mardi à Reuters, qu'un tel scénario ne se produira pas.
La candidate du Front national a réaffirmé à cette occasion son intention d'entamer des négociations dès le lendemain de son éventuelle arrivée à l'Elysée afin de démanteler l'Union européenne dans sa forme actuelle.
Son objectif est, entre autres, de tirer un trait sur l'euro comme monnaie unique pour la remplacer par un nouveau franc cohabitant avec une "monnaie commune", sur le modèle de l'Ecu.
"Je suis absolument convaincue qu'il n'y aura pas de panique bancaire", a déclaré Marine Le Pen à Reuters, sans exclure la possibilité d'un contrôle des capitaux sur une courte période.
"Quand il y a une panique bancaire, s'il y a une panique bancaire, on peut très bien envisager cette solution pendant quelques jours", a-t-elle déclaré, en invoquant l'exemple du premier septennat de François Mitterrand.
"De la même manière, parfois on ferme les marchés, c'est arrivé quand il y a eu une panique bancaire. On suspend les cotations. Certains l’ont fait. Ce sont un certain nombre de phénomènes qui sont des éléments de régulation", a ajouté la candidate, qui ne part pas favorite du second tour, dimanche, face à Emmanuel Macron.
Selon elle, la pédagogie empêcherait la panique de se répandre en France.