Actualité

La croissance de l'économie mondiale devrait atteindre 3,4% en 2016 et 3,6% en 2017, a indiqué mardi le Fonds monétaire international (FMI), lors d'une conférence de presse organisée au siège de la banque centrale britannique . 

Il s'agit-là d'une révision à la baisse de 0,2 point pour 2016 et 2017, a précisé Maurice Obstfeld, Conseiller économique et Directeur du Département des études du FMI, affirmant que cette révision est due essentiellement à l'essoufflement de l'économie chinoise, la chute des cours du baril et la faible reprise économique des pays émergents. 

Ainsi, la reprise de l'activité mondiale devrait être plus progressive que prévu en particulier dans les pays émergents et les pays en développement, a dit le responsable du FMI à propos des perspectives de l'économie mondiale.

Dans les pays avancés, les experts du FMI tablent sur "une reprise modeste et inégale", alors que les écarts de production devraient continuer de se réduire progressivement. 

Selon les prévisions du FMI, le bilan sera mitigé pour les pays émergents et les pays en développement, mais la situation s'annonce périlleuse dans de nombreux cas. 

Le ralentissement et le rééquilibrage de l'économie chinoise ainsi que la baisse des cours des produits de base et les tensions dans quelques grands pays émergents continueront de peser sur les perspectives de croissance en 2016 et 2017, a précisé le FMI. 

Et d'ajouter que l'accélération de la croissance, attendue dans les deux prochaines années, s'explique principalement par les prévisions d'un redressement progressif de la croissance dans les pays qui connaissent aujourd'hui des difficultés économiques, notamment le Brésil, la Russie et certains pays du Moyen-Orient, bien que ce redressement partiel pourrait être compromis par de nouveaux chocs économiques ou politiques.

D'après les analystes du FMI, les perspectives de l'économie mondiale demeurent exposées à des risques qui sont liés aux ajustements en cours dans l'économie mondiale.


Dans les pays émergents et les pays en développement, qui représentent toutefois encore plus de 70% de la croissance mondiale, la croissance a ralenti pour la cinquième année consécutive, tandis qu'une reprise modeste s'est poursuivie dans les pays avancés, a ajouté le Fonds, indiquant que certains facteurs continuent de peser lourdement sur les perspectives de croissance de l'économie mondiale.

Parmi ces facteurs figurent notamment le ralentissement progressif de l'activité économique en Chine, la baisse des prix de l'énergie et le durcissement progressif de la politique monétaire aux Etats-Unis dans le contexte d'une reprise résiliente, tandis que les banques centrales de plusieurs autres pays avancés continuent d'assouplir leur politique monétaire.