Le Danemark figure parmi les pays les plus novateurs au monde avec des brevets d'invention dans plusieurs secteurs-clés de l’économie, selon une analyse de la Confédération danoise de l’industrie Dansk Industri (DI) publiée jeudi.
Revenant sur des données de l’OCDE, la DI fait observer que le Danemark est parmi les pays pionniers au monde à avoir mis au point de nouvelles idées et déposer des brevets novateurs, notamment dans le domaine de la biotechnologie où il vient en tête du classement.
"Au Danemark, il y a 33 demandes de brevet par million de citoyens, bien en avance sur la Suisse (21)", indique cette étude.
Les Danois s’arrogent le premier rang dans le nombre de brevets liés à l’environnement et se classent en troisième position pour les brevets liés au secteur médical.
"C'est génial qu'un pays soit inventif. Mais cela est peu utile si les idées ne peuvent pas être converties en produits ou en technologies qui peuvent être protégés et mis à profit", a déclaré Jesper Kongstad, responsable de l'Office danois des brevets et des marques.
"La bonne nouvelle est que les entreprises danoises sont des champions européens à ce niveau", a-t-il ajouté, soutenant qu'il est très pertinent pour le Danemark de se comparer à d'autres pays européens, car les systèmes de brevets aux États-Unis et au Japon sont considérablement différents du modèle européen.
Toutefois, le pays nordique n'est pas au top dans tous les domaines de l'invention, en particulier en ce qui concerne les brevets relatifs aux solutions informatiques pour lesquelles les Danois occupent le 10ème rang sur la liste des brevets internationaux de l'OCDE.
"Nous sommes clairement derrière la Suède, et aussi des pays comme la Finlande, les Pays-Bas et l'Allemagne", a déploré Charlotte Rønhof, présidente-adjointe de la DI.
"C'est une situation malheureuse, compte tenu de l'importance de la numérisation et de l'industrie 4.0 pour les entreprises et la société danoises, aujourd’hui comme dans le futur", a-t-elle dit.
Elle a évoqué à cet effet la faiblesse des investissements publics dans la recherche informatique, un secteur qui, à l'heure actuelle, ne représente que 5% du financement de la recherche publique.
"La recherche informatique dans le secteur public et les entreprises est parfaitement satisfaisante, mais il est nécessaire de renforcer la chaîne alimentaire grâce à de plus grands investissements publics dans la recherche informatique, et il est nécessaire de former un nombre beaucoup plus élevé de diplômés", a-t-elle recommandé.