Le nouvel accord social signé, jeudi soir à Rabat, entre le gouvernement, trois centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) stipule une augmentation générale des salaires pour 800.000 fonctionnaires des administrations de l'Etat, des collectivités territoriales et des institutions publiques à caractère administratif d'une enveloppe globale de 2.5 milliards de dirhams durant l'année en cours pour atteindre sept milliards de dirhams en 2021. Le privé est également concerné par une hausse du SMIG.
Il s'agit d'une augmentation mensuelle de 500 dirhams net pour les échelles 6, 7, 8, 9 et pour les échelons de 1 à 5 de l'échelle 10. Cette hausse consiste à verser 200 dirhams à partir du 1er mai 2019, 200 dirhams en janvier 2020, et 100 dirhams en janvier 2021.
L'accord prévoit également une augmentation des allocations familiales de 100 DH pour chaque enfant dans la limite de trois enfants. En vertu de cet accord tripartite, cette hausse sera versée à partir du 1er juillet 2019 pour les employés des secteurs public et privé.
Hausse du SMIG
L'accord stipule une augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 10% sur deux ans dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services dans le secteur privé ainsi que dans le secteur agricole. Selon l'accord tripartite, il s'agit d'une hausse de 10% du SMIG sur deux ans, avec 5% à partir de juillet 2019 et 5% en juillet 2020.
Cet accord tripartite, qui s'étale sur trois ans (2019-2021), a été signé par le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, le SG de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Naâm Miyara et le SG de l'Union national du travail au Maroc (UNTM), Abdelilah El Halouti. Les représentants de la Confédération démocratique du travail (CDT), conduit par son secrétaire général, Abdelkader Zair, se sont retirés de la cérémonie de signature de cet accord tripartite. Il vient couronner plusieurs rounds du dialogue social que le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux ont veillé à mener à bien pour œuvrer à l'amélioration des conditions sociales au Maroc et à la consolidation de l'économie nationale à travers un environnement économique et social sain.